COSTOF2

Installation de l’EGIM sur la dorsale médio-atlantique par le robot Victor 6000. Le COSTOF2 est composé des connecteurs rouges et le tube qui les surmonte. © Ifremer

Aussi bien dans le domaine côtier que par plusieurs milliers de mètres de fond, le COSTOF2 permet d’alimenter, de contrôler les capteurs des stations d’observations sous-marines et de récupérer les données en temps réel. Cet outil a été développé par l’Ifremer et transféré à l’entreprise RTsys, qui assure désormais son industrialisation.

COSTOF2 (Communication and Storage Front-end – 2nd generation) est un outil de communication et sauvegarde de données, conçu pour être le cœur de stations d’observation marines et sous-marines. Initié dans le cadre de l’infrastructure européenne EMSO¹, il a été développé par l’Ifremer qui a signé en décembre 2016 un contrat d’exploitation avec RTsys pour cet équipement.

COSTOF2 permet de connecter de manière fiable et synchronisée jusqu’à 12 capteurs (hydrophones, sonars, caméras vidéo 4K, sondes multiparamètres, sismomètres, etc.). Ces capteurs sont coordonnés et peuvent être programmés avec COSTOF2, via une interface web. Cette nouvelle génération se démarque par :

• sa capacité à admettre des flux numériques importants en nécessitant peu d’énergie (puissance de 1,5 milliwatts en veille). Il peut être câblé ou sur batterie, avec une autonomie testée jusqu’à 12 mois ;
• la transmission des données, et ce en quasi-temps réel ;
• la possibilité de générer des alertes (dépassement de seuil, détection d’événements…).

COSTOF2 équipe déjà l’observatoire EMSO-Açores², situé à 1 700 mètres de profondeur au large de l’archipel. Cette station a permis de valider le système COSTOF2 en transmettant quotidiennement des données, y compris des extraits vidéo. COSTOF2 sera à l’avenir déployé dans d’autres observatoires d’EMSO ; deux nouvelles unités grand fond ont été produites à cet effet par RTsys fin 2017 et 3 unités côtières sont en cours de production.

COSTOF2 est également utilisé en milieu côtier, et approprié pour une utilisation dans l’oil & gas, les EMR, le monitoring climatique, le suivi des géo-risques (sismique, tsunami).

^[1] European Multidisciplinary Seafloor and water-column Observatory

² Station de l’Ifremer et l’IPGP (Institut de Physique du globe de Paris)